L’ARGENT NE MANQUE PAS A ST

mardi 26 février 2008, par fennec

Le 28/2 syndicats et direction de ST se rencontrent pour le premier rendez-vous des dites Négociations Annuelles Obligatoires. La direction a changé il y a quelques jours le lieu de la réunion. Alors qu’elle devait se tenir au siège à Paris (comme indiqué dans un accord d’entreprise bafoué par ST), elle a été convoquée… dans un Hôtel de Saint-Maximin dans le Var… Ca ne s’invente pas, « Hôtel du Grand Couvent » ! Il n’y avait soi-disant plus de salle libre dans aucun site de ST ! Pour une réunion de moins de 20 personnes ! Des mensonges donc, comme à l’accoutumée. S’agit-il de couper les syndicats de la réalité des sites ? D’éviter de négocier sous pression à Rousset ? D’éviter de se mêler aux dirigeants de ST réunis à Paris ? Va savoir …

La CGT a diffusé plusieurs tracts ces dernières semaines, et a envoyé au DRH une première liste de revendications (document attaché). A Rousset, des débrayages ont eu lieu il y a trois semaines. Une information CGT-CFDT-FO est prévue après les négociations. A Crolles une enquête a été lancée par la CGT. Un compte-rendu immédiat est prévu. A Grenoble une assemblée de 200 personnes s’est tenue le 13/2. Prochaine AG le 3 mars…
L’essentiel est de savoir qu’il y a beaucoup d’argent à ST. Les pertes de 2007 sont en effet uniquement dues aux colossales provisions décidées pour la sortie des mémoires. Il y a 2 milliards de cash. Le problème est que la direction veut privilégier les actionnaires et ses propres rémunérations. En 2007, les dividendes ont été multipliés par 2,5 et les revenus du PDG augmentés de 119%. Correct n’est ce pas ?
Il est donc parfaitement légitime de REVENDIQUER HAUT ET FORT. Pour rétablir des augmentations générales couvrant l’inflation. Pour 100€ minimum et des mesures pour les bas salaires. Pour l’égalité hommes-femmes. Pour préserver la couverture santé. Garder la RTT.

Ces revendications sociales ne nous font pas oublier les questions de stratégie de l’entreprise et l’avenir des emplois Nous sommes très inquiets de la politique suivie par ST, qui affaiblit le point fort historique de ST (la technologie, à la fois en Recherche et Développement et en Production). Et nous nous demandons aussi jusqu’où ira l’entreprise dans sa politique de rachat externe. Ces questions déterminantes pour notre avenir, sont à poser en premier lieu à l’état actionnaire, qui vient d’augmenter sa participation dans le capital de ST, en rachetant 2.85% du capital à l’état italien, via AREVA.