FIN DE GREVE ... DEBUT DE « JOINT VENTURE »

vendredi 11 avril 2008, par fennec

La grève de ST-Rousset s’est terminée jeudi 10 en fin d’après-midi par la signature d’un accord de fin de conflit. Et le même jour ST et NXP ont annoncé la création d’une société commune dans le secteur Téléphonie, cette opération soulevant de multiples questions très importantes, à la fois sur le plan stratégique et social. On n’a donc pas le temps de s’ennuyer dans les multinationales « High tech »…
Nos commentaires sur ces deux évènements (la grève salariale et la « joint venture ») seront bientôt à lire sur ce site !

Concernant l’accord signé en fin de grève à Rousset par FO-CFDT-CGT, le point principal est le Titre 2 qui crée une « Prime liée à la performance équipe » ; en voici le texte :
« A compter du 1/4/2008 il est mis en place une prime spécifique. Cette prime s’appliquera à l’ensemble des salariés postés. Elle correspond à 1.9% du salaire de base mensuel des salariés concernés.
Une commission composée de responsables du manufacturing, de la DRH site et des délégués syndicaux du site sera réunie pur définir les modalités permettant d’améliorer l’efficacité au travail. Les parties conviennent de se revoir au moins deux fois par an pour évaluer les effets de ce système notamment sur les résultats du travail collectif. Cette disposition ne modifie pas les autres règles et dispositifs de paye existant sur le site »

Cette prime est donc récurrente, mensuelle, assise sur le salaire, non-liée à tel ou tel résultat ou performance. La commission mise en place est décorrélée de la prime. Une première rédaction où figurait le mot de « contrepartie » a été modifiée suite à une entrevue avec le DRH Frace pour éviter toute anbigüité. A noter qu’en fin de semaine, et pour tenir compte de l’issue du conflit de Rousset, le site de Tours a déjà réévalué le montant des primes d’équipes de 25€ par mois.

Autre point important à Rousset. La sortie de grève. Les salariés ont estimé que ces 1.9% était un pas dans le sens des 100€ (surtout si on les rajoute aux 1.7% de général déjà obtenus suite aux premiers débrayages avant le 20 mars). Mais étaient bien trop cher payés par trois semaines de grève. Ils ont donc demandé et obtenu la prise en charge par ST de 40% des jours de grève. Ces jours « couverts » (expression du texte signé) se décomposent en « 2 jours de décompression, le solde étant neutralisé dans le cadre du processus de négociation »)