SALAIRE, EMPLOI ET RETRAITE

mardi 20 mai 2008, par CGT.ST-STE

Les déclarations gouvernementales, les déficits des branches de la
Sécurité sociale et des régimes de retraite suscitent l’inquiétude des actifs, des privés d’emploi et des pensionnés face à la retraite. Dans
cette période où le pouvoir d’achat et l’emploi sont des préoccupations majeures, la CGT soumet ses propositions.

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Manif 22 mai 2008

Nous avons historiquement choisi un système de retraite directement lié au travail et nous continuons de penser que celui-ci est le plus juste : prendre sur les richesses créées ou sur les revenus déclarés pour régler au même moment les pensions des retraités.

Au-delà de la question du niveau insuffisant des salaires, l’allongement de la durée de vie, le papy-boom et les besoins nouveaux demandent une révision du financement des retraites, sans pour autant remettre en cause la pérennité du système. L’allongement de la durée de cotisations, préconisé par le gouvernement, tend à vouloir nous faire croire que nos cotisations d’aujourd’hui constitueraient nos retraites de
demain. C’est faux et cela participe à vouloir instaurer dans les esprits une logique assurantielle et non solidaire par répartition. Pour de bonnes retraites aujourd’hui comme demain, il faut des ressources supplémentaires prélevées sur les richesses créées au même moment.

Beaucoup voudraient économiser pour leur retraite ; or seulement 8% y parviennent. Est-ce la solution ?

Pour la CGT, le régime par répartition doit être un système collectif garanti par la puissance publique. L’argent des retraités se réinvestit dans la consommation et il est donc facteur de croissance économique. C’est un régime solidaire qui doit prendre en charge tous les aléas de la vie (temps partiel, chômage, périodes n’ouvrant pas de droits…), d’une manière adaptée à notre époque (allongement de la durée des études).
Par contre, le régime par capitalisation est un système individualisé soumis aux aléas boursiers. L’argent des cotisants est placé en Bourse et le rendement est fonction de l’évolution de celle-ci. C’est un choix individuel. Sans argent mis de côté, pas de retraite. Les marchés financiers sont, par définition, fluctuants. Un salarié qui confie sa retraite à ces fonds ne connait pas les montants qu’il percevra. Lors du scandale d’Enron, les salariés ont perdu l’ensemble de leur retraite. C’est un système individuel qui ne prend pas en compte les aléas de la vie.

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