COMMUNiQUE CGT-CFDT STMicroelectronics/CFDT ST-NXP Wireless

vendredi 31 octobre 2008, par CGT.ST-STE

LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT IMPOSER A STMICROELECTRONICS,
EN CONTREPARTIE DES SUBVENTIONS,
LE DEVELOPPEMENT DES EMPLOIS AU LIEU DE SUPPRESSIONS

  • Nos syndicats constatent un certain nombre de points alarmants :
    • Déclaration du Vice Président de ST-Monde chargé des ressources humaines au Comité Européen du 10/10 « Je ne suis pas fondé à garantir l’emploi » dans la Joint Venture entre ST et Ericsson
    • Premières suppressions d’activité à Grenoble et Paris sans garantie de reclassements sur site
    • Pressions exercées sur les salariés pour partir dans le cadre d’un plan (GAMAE) officiellement basé sur le volontariat.
    • Envoi d’un fichier – ensuite démenti – par la direction où figurait la suppression de plusieurs centaines d’emplois dans la Joint Venture, principalement dans les sites provenant de NXP
    • Incertitudes sur l’avenir des activités de support dans ST et plus généralement sur le modèle de développement futur de ST
    • Incertitudes sur l’avenir des activités industrielles suite à l’adoption du modèle « Fabless » par la Joint Venture.
  • D’un autre côté le gouvernement a annoncé un nouvel apport de subventions de plusieurs centaines de millions d’Euros à STMicroelectronics dans le cadre du programme « Nano2012 ». Ceci concerne principalement un soutien au développement de l’unité de Crolles-2, et à la R&D produits de Grenoble.
  • Nos syndicats considèrent que le soutien à l’industrie micro-électronique par l’état actionnaire doit s’accompagner des exigences suivantes vis-à-vis de la direction de ST :
    • Maintien et développement des emplois sur tous les sites de ST et ST-JV ; on ne peut en effet accepter la création d’emplois d’un côté, la suppression de l’autre
    • Reclassement des salariés sur leurs sites en cas de suppression d’activité
    • Traitement des éventuels doublons par la coopération et la reconversion dans de nouvelles activités
    • Arrêt des mesures de pression.
    • Garanties sur le développement de l’outil industriel
  • Nos syndicats demandent que les engagements soient pris au plus haut niveau tant par le PDG de ST que par les pouvoirs publics.

Ils considèrent que ces objectifs de développement (et non de réductions d’emplois) sont réalistes dans la mesure où l’entreprise se situe dans une perspective de développement. Pour atteindre l’objectif, ils demandent la réduction des objectifs excessifs de rentabilité financière de l’entreprise. Mais la crise actuelle ne montre t- elle pas précisément les dangers de cette gestion financière, l’argent dégagé allant alimenter les circuits spéculatifs, au détriment des salaires et de l’investissement ?

Enfin, nos syndicats souhaitent que cette démarche soit étendue à l’Europe, dans le cadre de la JV avec Ericsson. Ericsson et ST sont deux poids lourds de l’Europe. Ils doivent avoir pour leurs salariés d’autres perspectives à offrir qu’un énième plan de suppression d’emplois dans la micro-électronique. Il est temps de stopper le déclin de notre industrie en Europe, dont le dépeçage de NXP par les fonds spéculatifs est un exemple navrant.

Le 30 octobre 2008