FACE A LA CRISE, IL VA FALLOIR SE BOUGER BEAUCOUP PLUS !

mardi 25 novembre 2008, par fennec

Comme on pouvait s’y attendre, la crise économique s’intensifie, et les salariés sont en ligne de mire.
Chômages partiels, plans sociaux s’accumulent, les entreprises faisant en prime endosser à la crise des décisions de restructuration qui n’ont rien à voir… comme Amora !

A ST, M.Dutheil, vice-PDG, a lui aussi attribué les 500 « premiers » licenciements de la Joint Venture ST-NXP Wireless au ralentissement de la demande !!! La semaine dernière M.Bozzotti, le PDG, a prévenu que ST fermerait ses usines de 2 à 3 semaines au premier trimestre. A Tours, la direction, qui impose déjà deux semaines de congés forcés à Noel&Jour de l’an, a évoqué en CE une nouvelle semaine en début 2009, qu’elle voulait prendre cette fois sur les CET, chose par ailleurs illégale si le salarié n’est pas d’accord !Nul doute que des mesures de ce type sont en préparation ailleurs !
Si les gouvernements sont venus au secours des banquiers par des mesures « exceptionnelles », s’ils envisagent des plans de relance « exceptionnels » et des subventions aux industries en crise (comme l’automobile), personne ne parle de mesures « exceptionnelles » au profit des salariés ! Par exemple, une non-distribution « exceptionnelle » des dividendes pour augmenter les salaires et investir, ou une interdiction provisoire « exceptionnelle » des licenciements, ou un paiement « exceptionnel » à 100% du chômage partiel…

Plus profondément, personne ne remet en cause l’une des causes à la base de la crise actuelle : le renforcement de la logique financière depuis 10 ans. On a ponctionné les revenus salariaux pour transférer les richesses dans les circuits financiers et la spéculation, ce qui a conduit aux crises actuelles.

Or si l’on veut ne pas faire les frais de la crise, nous les salariés, il va bien falloir mettre cette question du partage des richesses sur le tapis, et exiger des mesures « exceptionnelles » !

L’ensemble des syndicats français a décidé hier d’organiser début 2009 une mobilisation interprofessionnelle. Les modalités devront être fixées d’ici le 5/1.
Il est clair que nous avons besoin d’initiatives fortes, interprofessionnelles. Quant à ST, elle va être concernée par la crise comme les autres. Et donc, nous allons devoir défendre nos emplois, nos congés, nos salaires. Avec les autres, en y ajoutant notre situation particulière, qui est l’implication de l’état (en capital, en subventions) dans ce secteur des semi-conducteurs, base de l’économie moderne. Une raison de plus pour refuser de payer la crise.

La conséquence de tout cela est qu’il va falloir se bouger beaucoup plus, et beaucoup plus ENSEMBLE, au niveau de ST France, Europe, et avec l’ensemble des salariés.