Le 4 février la direction et les syndicats de ST se sont rencontrés à Paris. Cette réunion était officiellement prévue pour fixer le calendrier des négociations NAO. Mais le « climat » était plombé par les récentes annonces de 4500 suppression d’emplois dans le monde. De plus nous venions d’apprendre l’aggravation du chômage partiel (3 semaines supplémentaires de fermeture des unités industrielles de Rousset et Crolles !). Enfin un mail du DRH Monde circulait dans les sites, ordonnant un gel des salaires…
Lors de la réunion la CGT a fait la déclaration suivante :
La crise actuelle a pour origine l’accumulation d’argent dans la sphère financière, au détriment des salaires et de l’emploi. Il faut donc justement redresser les salaires et l’emploi.
Ceci vaut au niveau international, français – c’était l’objet des manifestations du 29 – et au niveau de chaque entreprise. Donc pour la notre ST Microelectronics.
De plus, ST a plusieurs particularités :
- sa situation financière est saine
- elle gagne des parts de marché
- elle bénéficie de fortes subventions publiques et d’une participation de l’état au capital qui doit la conduire à avoir un comportement citoyen.
En pratique ST ne doit pas rajouter de la crise à la crise. Elle doit au contraire faire le dos rond face à la crise, même si ceci doit entraîner pendant un certain temps des marges réduites et des pertes. Elle doit se servir de ce moment pour préparer l’avenir.
La CGT condamne les suppressions d’emplois annoncées et effectuées dans le monde, y compris celles concernant les personnes en intérim ou CDD en France ;
Nous rejetons le chômage partiel et son aggravation annoncée ; nous proposons de le remplacer par un travail moins intensif, et surtout par un grand plan de formation et d’échange de savoirs
Si l’entreprise maintient malgré tout du chômage partiel, nous demandons l’indemnisation à 100% des salariés, ainsi que la compensation des pertes déjà subies ou en cours. Nous soulignons que les bas salaires sont les premières victimes de la situation.
Nous nous opposons à tout « gel » des salaires : nous sommes pour une augmentation générale pour tous (cadres, OATAM) avec un fort plancher.
Nous proposons par contre le « gel » des dividendes en 2009 et la diminution des rémunérations du staff ; les salariés ne doivent pas être les seules victimes de la crise.
Nous demandons l’abandon des consignes concernant les « quotas » de notation.
Nous demandons la négociation (promise en 2008) de la grille OATAM
Nous demandons le respect des droits des salariés, notamment de la possibilité de prendre ses congés, non pas en fonction des impératifs financiers de ST, mais en fonction des besoins des salariés..