Retour sur les grèves et débrayages à Rousset et à Crolles :

mercredi 10 juin 2009, par CGT.ST-STE

RAPPEL :

Les salariés du Test de Rousset et de Crolles ont mené des actions pour trois grandes revendications : les salaires, la rémunération du chômage partiel, l’emploi. Ici à Grenoble, les mêmes salariés ont mené une action devant le site et une manifestation en préfecture. Une pétition pour les soutenir avait été signée. Voici ce qui vient de se passer :

Le mercredi 27 mai au soir, une partie des salariés du Test et de la Fab de Rousset décident avec leur syndicat CGT une action de grève ; ils bloquent aussi l’accès du Test. Le lendemain matin, la direction reçoit la CGT et fait de premières propositions d’amélioration des primes industrielles. L’après-midi du 28, la section CFDT rejoint l’action. Le blocage continue, tandis que la direction engage des actions en justice contre les syndicalistes.

Parallèlement, à Crolles, la CGT avait porté une pétition à la direction, et organisé une première série de débrayages de 2 Heures, dans les équipes de semaine. D’autres actions étaient en préparation.

Suite à ces actions la direction, pour une fois prompte à réagir, a convoqué vendredi 29 à … Lyon (« en terrain neutre ») une réunion avec les syndicats au niveau ST-France. Les discussions se sont poursuivies jusqu’à 21H30. Elles ont permis d’avancer sur certains points. Les salariés de Rousset, qui étaient régulièrement tenus au courant par téléphone, ont accepté de lever le blocage. La direction avait aussi fait un geste en compensant une partie des heures de grève perdues. Et en s’engageant à retirer les actions en justice.

Bilan de négociations :

1/ SALAIRES

A Crolles et à Rousset nous demandions la réouverture des négociations, le déblocage des salaires, avec une hausse du salaire de base.

La direction propose d’intégrer au salaire les 1.9% obtenus l’an passé suite à la longue grève de Rousset ; et de faire de même sur tous les sites où de mesures équivalentes avaient été obtenues (Prime complémentaire d’activité) ; modalités à discuter par site.

La direction s’engage à ouvrir les négociations sur la grille OATAM fin 2009 (engagement déjà pris pour 2008, mais qui n’avait pas été tenu).

(Par ailleurs, la direction dit vouloir négocier les sites la prime industrielle, les conditions de changement d’équipe.)

2/ CHOMAGE PARTIEL

Nous demandions la compensation des pertes et la garantie d’un paiement à 100% si reprise du chômage en septembre. Nous demandions aussi une re-créditation de jours de congés. Refus de la direction sur le dernier point.
Sur le reste :
La direction propose une prime de 300€ net pour les personnes ayant eu du chômage, sous forme d’intéressement additionnel. Elle sera versée au 1/6.

Pour les personnes non touchées par le chômage, intéressement supplémentaire entre 0 et 100€, suivant les salaires (100€ pour les plus bas)

Paiement à 100% si le chômage reprend en septembre par le biais d’un plan de formation (+DIF)

Par ailleurs la direction veut utiliser le fonds social du régime « prévoyance » pour financer les cotisations prévoyance des personnes ayant subi du chômage.
Commentaire : ceci nous pose un problème, car ce n’est pas le rôle de ce fond. Ce serait plutôt à la direction de faire un effort supplémentaire

3/ EMPLOIS

A Rousset nous demandions un engagement sur l’avenir industriel. Pas de réponse.
A Crolles nous demandions la titularisation de tous les intérimaires et CDD.
La direction accepte la titularisation immédiate d’une « trentaine » de personnes.

(La direction indique qu’elle va recruter des intérimaires pour l’été, à Crolles et Rousset)
(Elle veut aussi proposer à des salariés de Tours des mutations temporaires sur volontariat à Crolles et Rousset)

4/ MESURE PROPRE A ROUSSET

Ces mesures « nationales » s’ajoutent aux discussions qui avaient eu lieu dès le début de la grève à Rousset d’augmentation pendant 4 mois de la prime industrielle.


PREMIER COMMENTAIRE

On est loin du compte dans le domaine des salaires notamment, mais les actions initiées par la CGT à Crolles et Rousset ont tout de même permis de commencer à faire bouger les choses, surtout pour le chômage partiel. Nous discuterons de la suite avec les salariés de tous les sites. D’autant que pour les salaires, il faut impliquer tous les OATAM et tous les salariés.