Départs volontaires : pourquoi nous ne signons pas.

samedi 28 novembre 2009, par CGT.ST-STE

Nous avons gagné une première étape en nous opposant au précédent accord « Fermeture de Caen + 50 départs ». Dans le nouvel accord proposé par la direction, Caen n’est plus concerné et les problèmes sont distincts. Les Caennais ont désormais davantage de moyens pour organiser leur défense.

Cependant, la direction ne lâche pas son os, ni sa méthode favorite, le chantage. Or il n’est jamais facile de prendre une décision sous l’emprise d’un maître chanteur.

Son chantage déshonorant, la direction le formule ainsi :

  • Les syndicats signent : nous licencions à minima pour obtenir 50 suppressions de postes.
  • Ils ne signent pas : nous apprécions à notre guise les départs volontaires, et avons les mains libres pour licencier 50 personnes. Avec une touche de vinaigre sur la plaie : nous licencierons sur les petits sites, les plus difficiles à défendre.

Alors faut– il signer pour ‘protéger’ nos collègues ?
Signer implique d’accepter ceci :

  • « Si le nombre de départs anticipés est inférieur à 50, il y aura lieu de procéder à des départs contraints par désignation ». Et pourquoi donc ? Parce que nous aussi, nous voudrions que 50 têtes tombent ? Eh bien, non ! Nous refusons d’être caution solidaire des licenciements !
  • In fine, et même en cas d’accord, la direction décide seule d’homologuer ou non les candidatures au départ. Elle a toute liberté de fixer leur nombre entre 0 et 50. Notre signature ne donnerait donc absolument aucune garantie ni à ceux qui veulent partir, ni à ceux qui veulent rester.
  • Nous sommes depuis des années dans une succession de plans de départs volontaires (et parfois plus ou moins forcés). C’est la preuve que ces plans en appellent toujours un suivant, et que les faire approuver par les syndicats n’a d’autre but que de les impliquer dans les réductions d’effectifs. Il est temps de dire STOP : la direction doit assumer seule SES décisions unilatérales !

Toutes ces raisons, ajoutées au fait que nous pensons que notre industrie doit au contraire se développer, ont emporté notre décision : nous n’avons pas signé.