Le 11 octobre, on y va tous !
Hausse du chômage, casse de l’outil industriel, baisse de la consommation, stagnation de l’économie : la situation économique est alarmante, le PIB est en deçà de son niveau de 2008.
Sarkozy avait promis que la France allait regagner un taux de croissance économique de 3% ; les taux prévus pour cette année et l’année prochaine sont à la moitié de cette promesse.
Equilibre budgétaire : dépenser moins ou trouver de nouvelles recettes ?
Comme le montre ce graphique, les dépenses de l’Etat n’ont pas explosé. Bien au contraire, elles représentent une part moins importante du PIB (somme des richesses crées dans le pays).
Ce sont les recettes qui ont chuté du fait de choix budgétaires privilégiant la réduction du coût du travail et donnant des gages aux marchés financiers.
Le plan Fillon va affaiblir les « amortisseurs » (notre modèle de protection sociale) qui ont relativement protégé la France dans la récession économique.
Le plan d’austérité Fillon
83 % des efforts serait demandé aux entreprises et aux riches. En réalité, les riches, les propriétaires et actionnaires des entreprises vont continuer de profiter d’énormes avantages. Exemples.
Heures supplémentaires
Le gouvernement veut supprimer les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires des seuls salaires inférieurs à 1,6 fois le Smic, déjà exonérés au titre des bas salaires (appelées exonérations … Fillon déjà !).
Selon le gouvernement, cette mesure rapporterait 600 millions d’euros aux caisses de la Sécurité sociale.
Un premier petit pas, mais peut mieux faire !
- Ce chiffre doit être comparé avec les 31,5 milliards d’exonérations Fillon dont profitent les entreprises !
Ce chiffre doit aussi être comparé avec l’ensemble des aides et exonérations accordées aux entreprises par l’Etat et les collectivités territoriales qui est de l’ordre de 170 milliards d’euros ! - Au deuxième trimestre, il y a eu 186 millions d’heures supplémentaires. C’est l’équivalent de 100 000 emplois annuels !
Les heures supplémentaires défiscalisées équivalent donc à 400 000 emplois par an. Supprimer cette mesure permettrait de réduire le chômage et de créer quelques centaines de milliers d’emplois.
Impôt exceptionnel sur les plus riches.
Cet impôt exceptionnel devrait rapporter 200 millions d’euros. Ce n’est rien par rapport à ce que les riches ont obtenu grâce à Sarkozy-Fillon depuis 2007.
Rien que la baisse de l’ISF (en pleine crise économique et sociale) a rapporté plus de 2 milliards d’euros aux plus riches. Ceux-ci restent donc largement gagnants.
Il faut aussi rappeler que le gouvernement Sarkozy-Fillon a réduit le taux d’imposition des plus riches (le taux d’imposition de la tranche la plus haute est passé de 45 % à 40 %, puis ramené à 41 %). Ici aussi les riches restent largement gagnants.
Conséquences graves pour le monde du travail
Les mesures annoncées vont avoir un impact négatif sur le revenu et le pouvoir d’achat des ménages et par voie de conséquence sur l’activité économique et l’emploi.
Deux exemples :
- Taxe sur le sucre ajouté !
Le gouvernement prévoit d’augmenter une série de taxes ; cela va jusqu’à la caricature : il s’agit d’augmenter la taxe sur les boissons à sucre ajouté.
Le pays a besoin de valeur ajoutée, le gouvernement augmente la taxe sur le sucre ajouté ! - Gel des dotations des collectivités
Le premier ministre a affiché son intention de geler les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales.
Cette mesure aura trois effets graves pour les populations et pour l’économie :- hausse des taxes et impôts locaux ;
- baisse des effectifs dans les services ;
- baisse de l’investissement public : il faut rappeler que les collectivités territoriales réalisent aujourd’hui 70 % des investissements publics. Le gel des dotations conduira à une baisse de ces investissements, avec comme conséquence une dégradation des services publics et des infrastructures.
Cette mesure risque aussi de pousser les collectivités à chercher de l’argent sur les marchés financiers qui, avec leur pratique usurière, vont faire entrer celles-ci dans un cycle infernal de surendettement nourrissant ces mêmes marchés financiers.