Retour sur les mouvements de grève à STMicro

mercredi 18 avril 2012, par CGT.ST-STE

LES SALARIÉ-E-S CONTRAINTS À LA GRÈVE FACE AU REFUS DE NÉGOCIER

La direction a d’abord voulu boucler la question salariale dans une (1) réunion, le 20 mars. C’est là que le Drh France a fait mine d’envisager les 100€ pour tous, pour se rétracter ensuite.

Après des débrayages et des demandes insistantes de la CGT et de la CFDT, la direction accepte de rediscuter le 27 mars. En fin de réunion, elle annonce la clôture du sujet. Le Drh France refuse obstinément de fixer une date pour poursuivre la discussion, malgré l’insistance de la CGT-CFDT.

Le mouvement sur Rousset a débuté le 22 mars par des Assemblées de 30 minutes dans toutes les équipes, dans lesquels de nombreux salariés ont participé. Ont suivi des débrayages de 2 h à partir du 27 mars pour par la suite passer sur des postes entiers. Face à l’appel des grévistes, la Direction locale a répondu par la désertion du site,et la Direction nationale a répondu en se contentant de donner la date du 12 avril (réunion CCE) ; les délégués lui ont fait remarquer qu’on ne peut négocier dans un CCE, et demandé de fixer au plus tôt une rencontre.

Le 4 avril, la grève continue à Rousset. Sans blocage. Nouveau message de la CGT au Drh : ’il faut vraiment que vous fixiez une date’.
Silence du Drh.

Jeudi 5, devant ce silence, et après une nouvelle demande de rencontre pour renégocier et prendre en considération le mouvement social, les grévistes durcissent l’action. Pendant les 24h de grève sans blocage, la direction n’a rien fait pour sécuriser lots et équipements. CGT et Cfdt redemandent une date de réunion, en vain.

Ce n’est qu’à partir du 5 au soir que la direction locale puis nationale envisagent de discuter, en mettant comme condition la levée de l’action et en accusant les grévistes de mettre en péril l’outil de travail. Il faut attendre le vendredi 6 avril dans l’après-midi et le renfort des salariés de Crolles qui manifestent dans le site pour que le Drh France fixe une réunion mardi 10..à Lyon…Alors qu’on pouvait négocier tout de suite à Rousset. La direction locale n’a voulu négocier qu’un protocole de fin de mouvement. Sur le fond de la revendication le texte était beaucoup trop imprécis, ce qui montre qu’il devait bien y avoir des problèmes à la négociation du 10/4.