« Monsieur le Ministre,

STMicroelectronics &ST Ericsson reste la seule entreprise de taille importante présente en France (voire en Europe) en micro-électronique. Cette industrie, base de toutes les industries actuelles, est en train de perdre pied en Europe et en France, par rapport à l’Asie et aux USA.

STMicroelectronics est à la croisée des chemins, tant sur le plan de l’innovation produits que de la technologie et de la production. L’entreprise vient d’opérer une nouvelle restructuration, et même si des licenciements en France ont été évités, de fortes interrogations existent sur la stratégie suivie par la direction et sur l’avenir de notre société et de ses emplois.

Une stratégie de redressement, de ré- investissement, de création d’emplois, est nécessaire, tant en R&D qu’en production, en y incluant ce qui reste du secteur en dehors de ST (par exemple, Freescale Toulouse, Altis, etc.).
Nous souhaitons vous rencontrer pour vous exposer notre vision de la situation, et ce que nous attendons de l’Etat actionnaire, qui avec l’Etat italien, a un rôle décisif dans l’actionnariat de ST&STE. L’Etat a aussi un levier par les fortes subventions publiques données à notre société.

Nous souhaitons aborder deux autres questions, liées, où l’Etat actionnaire a son mot à dire :

• Le management de l’entreprise : rémunération excessive du PDG et des dirigeants, logique de plus en plus financière, coupure avec les salariés ;
• La politique sociale menée en France (salaires, égalité femmes/hommes etc.), ainsi que la répression anti- syndicale, illustrée par la procédure de licenciement en cours d’un responsable de notre syndicat. »