MEPRIS DES SALARIES ET BATON !

dimanche 23 mars 2008, par fennec

Il a fallu à M.Denjean, DRH de ST-France, une belle dose de MEPRIS vis à vis des salariés et singulièrement des « bas salaires » pour renier le 20 ce qu’il avait promis le 6 mars : un « plancher en Euros fixe » ! D’autant plus que depuis un mois, de nombreux débrayages, des postes entiers de grève avaient lieu à Grenoble et surtout dans l’unité de production de Rousset, pour réclamer 100€ !

Comment expliquer alors que le 20 mars, après avoir un moment envisagé d’accorder 30 puis 40€ de plancher pour les salaires inférieurs à 1450€ , M.Denjean ait retiré sa proposition, au lieu de l’améliorer, comme le demandaient la plupart des syndicats (CGT-CFDT-FO-CFTC) ? La DRH a certes accepté une augmentation générale de 1,7% , mais ceci ne représente que 25€ pour un salaire de 1500€ ! Or nous sommes des milliers à ST à se situer à ce -bas- niveau ! Lors de la réunion du 20 mars, M.Denjean est resté sourd aux avertissements des syndicats ! Il a voulu tourner la page et parler de prime « VIP », de monétarisation du CET, etc.

On comprend dès lors la COLERE des postés de Rousset, et leur décision de se mettre en grève reconductible à compter du 20 au soir. Et la réponse de la direction à ses salariés en grève est hélas conforme à l’habitude chez ST : le refus de négocier, et le bâton. Après avoir décidé vendredi de fermer l’unité jusqu’au mardi, la direction s’est avisée que ce « lock-out » aurait été illégal. Elle a donc changé son fusil d’épaule et vient d’assigner au TGI d’Aix en Provence les syndicats CGT-CFDT et FO pour entrave à la liberté de circulation des biens et des personnes. Pourtant, s’il y a bien des piquets de grève devant le rond-point de Rousset, les salariés non-grévistes peuvent entrer librement travailler. L’audience au TGI est fixée lundi 24 à 9H.

Plutôt que de jouer de la force, en tablant sur le pourrissement, la direction ferait mieux de répondre aux grévistes, en négociant un plancher correct d’augmentation.

Le gouvernement, qui vient de renforcer sa participation dans le capital de ST, est interpellé. Alors qu’il parle constamment de pouvoir d’achat, va-t-il laisser la direction de ST ignorer les revendications portant justement sur ce point ? Tous les salariés de ST, et en premier lieu les milliers de « bas et moyens salaires », doivent soutenir leurs collègues de Rousset, qui se battent pour eux !