depart freescale de l’ALLIANCE Communiqué CGT STFrance

mercredi 24 janvier 2007, par fennec

COMMUNIQUE CGT STMICROELECTRONICS FRANCE
LE 23/1/2007


La direction de Freescale a annoncé en Comité d’entreprise de Crolles-2 qu’elle rejoignait IBM aux USA pour poursuivre la R&D technologique, à partir du 45 nanomètres, et qu’en conséquence, elle quitterait « l’Alliance » de Crolles-2 fin 2007, pour la partie R&D.
Concernant la partie industrielle, elle a dit qu’elle prendrait sa décision d’ici quelques mois.
Cette décision, faisant suite au départ de NXP (ex-Philips semi-conducteurs) la semaine passée, est extrèmement grave.
Ces deux départs font suite aux rachats des deux sociétés par des fonds LBO cet été, et montrent la nocivité extrème de ces mécanismes financiers, qui aggravent les logiques habituelles de rentabilisation. La première conclusion à tirer est la nécessité absolue pour les états français et italiens de renforcer leur contrôle de ST. La preuve est faite qi’il ne peut y avoir de politique industrielle en subventionnant des sociétés qui du jour au lendemain peuvent décider de changer de stratégie. La politique industrielle suppose dans notre industrie un contrôle.
Ces départs touchent de plein fouet l’implantation la plus avancée en France (et une des plus avancées en Europe) de l’industrie de la micro-électronique, une industrie de base des technologies modernes. On ne peut comme l’ont fait la direction de ST et les pouvoirs publics grenoblois la semaine dernière, minimiser l’impact de ces décisions. En effet, les deux sociétés apportaient de l’argent et des compétences.
On ne peut pas non plus s’en remettre simplement à d’éventuels nouveaux partenaires, pour l’instant d’ailleurs inconnus. Il serait bien sûr souhaitable d’avoir de nouveaux partenariats, mais dans l’immédiat, la SEULE SOLUTION pour maintenir la micro-électronique en Isère, qui concerne des milliers d’emplois de toutes qualifications, est un renforcement de l’effort de STMicroelectronics.
Concrètement, ST doit s’engager à reprendre tous les salariés de Freescale et NXP qui veulent rester à Crolles, à la fois pour des raisons sociales, et pour garder les compétences. Ceci signifie des efforts financiers supplémentaires. Ajoutons que cet effort est indispensable pour nouer dans de bonnes conditions de nouveaux partenariats. En effet dans ces partenariats éventuels, la question sera : que sera t-il fait à Crolles en R&D et en production avancée.
Evidemment, les pouvoirs publics grenoblois, européens et en premier lieu français - en tant qu’actionnaire de référence de ST - sont directement interpellés, car Crolles-2 sert actuellement de base à l’ensemble de notre industrie en France. Quant à NXP et Freescale, ils ont aussi reçu des subventions publiques.
Nous renouvellons donc notre adresse au ministère des finances et de l’industrie, adresse que nous avions formulé dès septembre, après le rachat de Freescale et NXP par les fonds LBO, par le biais d’une lettre ouverte signée par 1500 salariés de STFrance. Nous lui demandons de renforcer son contrôle sur ST et d’impulser une politique de développement en R&D et industrialisation. La situation actuelle rend cette interpellation urgente.

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