Depuis le Jeudi 18 mars, les salariés de ST&STE Grenoble débrayent une heure par jour et se rassemblent devant le bâtiment de la direction. Ils étaient 330 le 18/3, 440 le 19, 440 le 22, 530 le 23, 330 le 24, 490 le 25 et 400 vendredi 26/3. Du jamais vu !
Il y a deux grandes revendications : la volonté de maintenir l’unité du site, entre STMicro et STEricsson. En pratique nous refusons le report des - déjà maigres - augmentations de STEricsson en octobre alors qu’elles sont en avril à ST. Mais les salaires ne sont que l’exemple le plus récent d’une volonté des directions d’éloigner les statuts sociaux.
L’autre grande revendication, c’est bien sûr la volonté -partagée entre salariés de St et STE - de faire modifier la politique salariale décidée par la direction. Un maigre 2,2%, tout au mérite, avec des quotas imposés de « bons » et « mauvais », venant après l’année « blanche » 2009. Les salariés du Test, eux en grève totale, viennent chaque jour à l’Assemblée.
Une Assemblée qui prend des initiatives : montée à la DRH un jour, défilé dans le site un autre, rassemblement devant les grilles… Vendredi 26 mars, l’Assemblée a voté la poursuite du mouvement une nouvelle semaine.
Pour les trois syndicats CGT-CFDT et CFE-CGC du site qui soutiennent ensemble ces actions, existe aussi une inquiétude sur l’avenir des emplois. STEricsson en est en effet à son troisième plan de licenciements en un an et demi d’existence. Caen est en train de fermer et on « attend » les détails du nouveau plan de 100 suppressions d’emplois en France (sur 600 en Europe). D’où la question : que se passe t-il du côté de STEricsson ? Quelle est la stratégie de ST vis à vis de ce qui était il y a moins de deux ans le fleuron du site de Grenoble (les circuits pour la téléphonie sans fil) ? Et qu’en est-il des engagements pris de « création de 660 emplois à Grenoble et Crolles » dans le cadre de Nano 2012 ?.