« La direction de STMicroelectronics&STEricsson a reporté du 12 avril au lundi 23 avril 7h30 du matin les Comités Européens extraordinaires de ST et STE, convoqués sur l’ordre du jour « Information sur les plans stratégiques de ST et STE ». Un Comité Central d’Entreprise extraordinaire de ST&STE doit se tenir dans la foulée. Les motivations de ce report du 12/4 au 23/4 n’ont pas été données. Le 23/4 - lendemain du premier tour des Présidentielles ! - est aussi la date de l’annonce des résultats trimestriels de STE et la veille de ceux de ST.
La CGT renouvelle ses mises en garde contre tout ce qui pourrait aboutir à un affaiblissement de la micro-électronique en France. Elle s’oppose en particulier aux pressions récentes des marchés financiers visant à ce que ST se sépare de tout ou partie de STEricsson en raison des pertes financières de cette dernière.
L’Etat actionnaire doit au contraire impulser à STMicroelectronics&STEricsson une politique de relance de notre industrie. Ceci signifie notamment :

• Maintien de ST&STE dans la téléphonie et le CMOS logique, renforcement des liens entre groupes produits qu’ils soient dans ST ou dans STE ;
• Pas de suppressions d’emplois, en France et ailleurs, mais au contraire hausse des efforts de R&D et redémarrage de l’embauche à ST&STE
• Amélioration des liens entre l’outil industriel ST et les divisions produits ST&STE; reprise de l’investissement industriel et de R&D technologique.
• Arrêt de la gestion financière, de la politique sociale étriquée, de la division du personnel ; diminution des dividendes versés ; fin de l’exil du staff à Genève ;

La CGT a fait part de ces attentes au Ministère de l’Industrie et aux élus qu’elle a rencontrés. Elle a transmis aux candidats à la Présidentielle, aux députés et élus une lettre signée par 1300 salariés de l’entreprise les interpellant sur les points ci-dessus. Elle espère que ces messages seront entendus et appelle les salariés à la vigilance et à la mobilisation.
Pour la CGT de STMicroelectronics&STEricsson, ces mesures concernant l’entreprise doivent s’accompagner d’une relance de tout le secteur microélectronique en France, notamment des activités de Freescale à Toulouse. Ceci dans l’optique de la reconstruction d’une forte filière électronique dans notre pays et en Europe »