ST VEUT DETRUIRE 246 EMPLOIS EN FRANCE ET FERMER CAEN

samedi 6 juin 2009, par fennec

Jeudi 4, ST a « dévoilé » la répartition des 1200 postes supprimés dans sa branche STEricsson. La Suède paye le plus cher (430), les USA (220) ensuite, et beaucoup de pays d’Europe « contribuent » à la casse. En France ST veut détruire 246 emplois. Elle veut notamment fermer CAEN (110 salariés). A cette catastrophe - qui rappelle les mauvais souvenirs de la fermeture de Rennes en 2004 - s’ajoutent 50 départs « volontaires » (transformables en « contraints » si nécessaire !) et 100 sous-traitants, à Sophia et surtout Grenoble. ST commence bien pour « honorer » ses engagements de création d’emplois liés à NANO 2012 !
Le Comité Européen de ST et le Comité Central d’Entreprise ont demandé des expertises. Mais d’ores et déjà il apparaît dans ces annonces une logique purement financière, et une absence totale de vision stratégique. Une telle orientation conduit droit à de nouveaux licenciements !

La mobilisation des salariés est donc la pierre angulaire. Une lettre interpellant les pouvoirs publics a été portée au Ministère le 3 juin. Une pétition de salariés d’un secteur particulier de ST Ericsson a été signée en France, en Finlande, en Suisse pour protester contre la fermeture d’un site finlandais. Le 4 juin les salariés de Caen sont venus à Paris en bus devant le Comité Central d’Entreprise. Attenfus par des collègues parisiens. Le 5 juin un Comité d’Etablissement houleux a eu lieu à Caen. Et les salariés ont manifesté. A Grenoble plusieurs centaines de salariés se sont réunis les 4 et 5 juin. Tout cela est bien, mais insuffisant au regard des enjeux. Il va falloir faire bien mieux. Pour défendre TOUS les emplois : le site de Caen, les suppressions pseudo-volontaires, les sous-traitants qui sont des salariés comme les autres, les collègues des autres pays. Supprimer des emplois est en soi un scandale social. Les supprimer en micro-électronique est une aberration économique.

L’attitude du gouvernement français doit être vivement dénoncée : alors que l’Etat actionnaire est actionnaire de référence de ST, il laisse faire la destruction de cette industrie ! Dernier exemple : le 3 juin, un membre du cabinet de M.Chatel reçoit une délégation intersyndicale lui remettant la pétition. Il dit ne pas connaître le détail des annonces que ST doit faire le lendemain, mais indique qu’il ne devrait pas y avoir de fermeture de site. Le lendemain, ST annonce la fermeture de Caen…